lundi 15 décembre 2008

Iaorana

Ia ora na
Ok, me voilà de retour après 3 semaines de pérégrinations dans les îles polynésiennes, des îles sous le vent, Huahine, Raiatea, Bora Bora aux Tuamotu, Tikehau, Rangiroa et Fakarava. Deux semaines passées sous bonne garde « suisse », puis quelques jours avec le tonton (Raiatea), mes compagnons ayant du m’abandonner pour poursuivre leur périple vers l’île de Pâques ; mais nos routes risquent fort de se recroiser vers l’Equateur.
Après un petit temps de réadaptation aux rudes conditions climatiques des milieux tropicaux, le cap a d’abord été mis vers les îles sous le vent. Petit rappel pour votre gouverne, la Polynésie Française se compose de plusieurs archipels, Société (avec les îles sous le vent et les autres dedans), Tuamotu, Gambier (remember Mururoa), Marquises et Australes. Un petit peu de géographie encore pour vous dire que l’archipel de la Société, par exemple, est composé d’îles dites hautes, c'est-à-dire avec les vestiges d’anciens volcans dominant un bleu lagon, alors que les Tuamotu sont des atolls, le volcan qui les composait, s’est effondré sur lui-même et a disparu sous l’eau du lagon ; seul le récif entourant le lagon est immergé (en partie) et c’est là que les hommes sont installés.
La première île visitée Huahine, est encore bien sauvage et préservée, et malgré le mauvais temps (eh oui ici aussi ça peut être gris et pluvieux), le tour de l’île en voiture est une petite balade agréable. Ah oui contrairement au Vanuatu, toutes les îles sont dotés de belles routes goudronnées dignes de nos plus belles départementales, plus pratique mais moins « authentique » me direz vous, et cela n’empêche pas d’avoir ici un taux de 4fois4 très élevé (moi je préfère le c15 ou l’eSSpress). Bref, on a aussi fait du snorkelling, près d’un ancien hôtel Sofitel à l’abandon. Ya pas à dire ces types sont très forts, ils trouvent le moyen de s’approprier la meilleure plage de l’île, pour décamper quelques années après, en laissant gentiment tout leurs bungallows sur place ; tu peux même récupérer de la literie ! L’exemple de Huahine n’est pas unique, et risque même de se répéter de façon exponentielle vu l’état de l’activité touristique en Polynésie (diminution de 20% en 5-6 ans et ce n’est pas parti pour s’arranger). Faut dire que les gars mettent pas toutes les chances de leur côté, se contentant de vivre sur leur image de marque (le problème c’est que des beaux lagons clairs y’en a ailleurs), avec des prix assommant et une qualité de service parfois limite (en tout cas pas en rapport avec le prix) ; on veut jouer le haut de gamme sans trop se bouger et on snobe le touriste moins riche. Heureusement z’ont plein d’idées géniales comme autoriser le mariage gay en Polynésie pour faire venir les couples gays américains !!! (la honeymoon est la spécialité locale, surtout à Bora). Enfin je m’égare, et tout cela n’empêche pas que les Polynésiens sont super accueillants (vu le physique des gars et des nanas, mieux vaux ne pas avoir d’embrouilles !!) et que les conditions de voyage sont d’une beauté à couper le souffle…
Après Huahine, direction la mythique Bora Bora, de toute façon on est obligé d’y passer pour continuer vers les Tuamotu , et comme ça on se fera une idée de la chose. Premier abord plutôt très sympa, avec la traversée en bateau du lagon pour rejoindre l’île depuis l’aéroport installé sur la barrière corallienne ; on nous a pas menti c’est comme sur les cartes postales, eaux cristallines, palettes de bleus magnifiques etc etc. Après ben bof, pas grand chose à faire (la moindre activité coûte au bas mot 150 €) et tu te sens un peu comme un extra terrestre si t’es pas en couple (le trio ça compte pas…), on a quand même fait un petit tour de l’île à vélo en évitant la pluie et globalement je m’attendais vraiment à pire (où sont passés les gros ricains en short ?).
Après deux nuits dans un charmant hôtel, je dois l’avouer, cap sur les Tuamotu et l’atoll de Tikehau (Antoine où es tu ?). Du coup c’est un peu plus roots, mais niveau paysage ça calme un max. petit bungallow sur la plage de sable blanc avec vu sur le lagon où viennent nous saluer les petits requins pointes noires. Nous voilà invités pour la première soirée à une messe œcuménique rassemblant les différentes communautés religieuses de l’île, et y’en a un max, catho, protestants, adventistes, j’en passe et des meilleures. C’est sympa au début, chacun y allant de son petit laïus en polynésien (vaut mieux pas comprendre, parce que les seuls speeches en français sont d’une bêtise hors norme), suivi à chaque coup de force chansons pas dégueu; mais bon, le thème de la soirée étant la veillée on a en eu pour le compte… on attendait le repas avec impatience (hum, oui vous imaginez pas que je sois devenu du jour au lendemain un fervent religieux…), qui a été expédié en moins de dix minutes chrono ; on s’est bien baffré quand même… Les autres jours ont été plus calmes, occupés en majeure partie par des balades au bord du lagon et du snorkel bien sympa.
Les derniers jours aux Tuamotu se sont passés sur les îles de Rangiroa et Fakarava, la plupart du temps sous l’eau à observer la faune sous marine … et là, mais alors là, ç a été la grosse grosse claque. Requins, marteaux, gris, pointes blanches, raies mantas et léopards, thons, carangues, Napoléons, barracudas, tortues etc etc… Dommage, pas de photos à vous montrer de tout ça, mais je ramène un petit film d’une de nos plongée en compagnie de requins pointes blanches que je ne manquerai pas de vous montrer à l’occasion. En tout cas moi qui étais terrorisé par les Dents de la mer, je peux vous dire que cela m’a remis les idées en place, même si je ne fais pas mon malin à chaque fois.
Well voilà quelques lignes sur mon séjour en Polynésie, mais bien entendu les photos vous en dirons plus que mes digressions, parfois indigestes. Encore 15 jours ici, pas mal de trucs à voir, et le plaisir de passer Noël sous les cocotiers…

Ah un petit coup de pub pour un ami que certains d’entre vous connaissent, et pour les autres ça vaut toujours la peine de découvrir, Fabien Pichon (qui contribua fut un temps ancien à l’épanouissement de la scène rock indé française…) vient de sortir un bouquin aux éditions de l’Harmattan (ça rigole pas hein ?) intitulé « Les grands espaces ». quelques extraits sur:
http://www.myspace.com/fabienpichon

1 commentaire:

JJ a dit…

Alors la il y en a qui n'ont pas le fiou!! Mais nous on a mis des photos quand meme.
Et puis tu nous as pique notre titre.
Et a l'Ile de Paques tu peux continuer a suivre Marina en espagnol, a cinq heure et quart, l´heure du...
Big biz, JJ