mardi 28 mai 2013

Day 4 - Genève ter

Malgré une nuit raccourcie par le téléphone d'un Patrick confronté à de graves problèmes logistiques au sein de son entreprise, (eh oui il n'a pas encore trouvé la solution pour ouvrir un camion à distance depuis Genève à 6h du mat) nous nous mettons lentement en branle, histoire de trouver enfin le fusible qui nous manque tant.
Avant de s'élancer dans notre quête, on déplace notre camion mal garé, qui a bien failli finir à la fourrière suite à une incompréhension des consignes de parcage (oui en Suisse on "parque" son véhicule); avec la carrosserie on aurait fini avec la tournée la plus chère du monde du rock'n'roll!
Après un petit déjeuner avalé tranquillement, Patrick, tel Jason guidant ses argonautes, nous conduit vers le centre ville en quête de notre précieux sésame et ce malgré un Reno boitillant suite à une entorse contractée l'avant veille en dormant (hum... ouais peu crédible en effet).
De multiples hésitations plus tard et malgré une consultation approfondie de la population locale, nous rebroussons chemin incapables de trouver la boutique tant espérée. Tant pis on va se restaurer et retenter notre chance l'après midi.
Après avoir repris des forces autour d'une fondue à laquelle nous avons fait l'honneur mérité, nous abandonnons Reno, son entorse et Nico à une belle sieste digestive. Ce coup-ci est le bon, et on se rend compte être passé au moins 4 ou 5 fois devant le magasin de zique, on a fait mieux niveau sens de l'orientation...
Le temps passe et il faut déjà revenir au Molocko pour faire les balances. On fait quand même un petit crochet au magasin de disques de l'Usine histoire de dégoter deux trois perles rares vinyliques...
La salle du Molocko est assez petite et la scène très réduite rendant l'installation du matos assez complexe... Sans violons ni contrebasse nous arrivons quand même à tout caser... par contre c'est la galère pour la sonorisation et pour que tout le monde s'entende... malgré tout le professionnalisme de Mister Webber (et ouais la classe), tout cela prend pas mal de temps, suffisamment en tout cas pour nous amener déjà à l'heure du repas. La cuisine est excellente et c'est l'occasion de se faire raconter l'histoire passionnante des lieux par des gars qui ont contribué à sa construction.
Dernier concert de cette mini tournée, tout le monde est impatient de jouer, surtout qu'il n'y a pas de première partie... Vu la fréquentation du bar on se dit qu'il va y avoir du monde, même si l'entrée est payante.. enfin 5 francs suisses soit à peu près 3€ ça devrait pas trop délester les bourses helvètes.
Le bar se remplit vaillamment, la salle pas et on attends plus ou moins patiemment selon chacun, que le public daigne délaisser le bar pour pénétrer dans la petite salle adjacente... 9h, 10h bon 11h arrive on va finir par s'endormir... 4-5 personnes finissent par franchir le seuil et on décide de commencer. Poster un moment à l'entrée avec double vue sur le bar et sur la scène, j'observe le groupe et surtout les gens dans le bar que les douces mélopées toulousaines ne semblent guère toucher... c'est assez incroyable comme les gens n'en n'ont rien à foutre... certains curieux viennent se renseigner... ah bon c'est payant, ouais 5 balles, bon ben non alors... je suis vert de rage contre ces connauds qui enquillent verre sur verre, vont lâcher 50 balles au bar et trouvent que c'est trop de laisser 5 francs pour voir un groupe (qui a fait 700 bornes quand même)... ben tant pis pour eux. Les quelques 20 personnes présentent prennent bien leur pied en tout cas et moi aussi d'ailleurs!
Un peu déçus malgré tout, nous plions les gaules et le matos... la fin de soirée est un peu galère car nous devons finalement aller dormir ailleurs. On se tâte à rentrer directement sur Toulouse dans la nuit. Finalement la voix de la sagesse nous dicte de rester sur place, un taxi et un hébergement étant spécialement affrétés pour nous! on se fait déposer au coin de la rue avec un numéro de téléphone histoire que la personne qui nous héberge vienne nous ouvrir...
Problème, ça ne réponds pas au premier coup, ni au second, pas plus qu'au troisième... on tergiverse sur l'endroit plus ou moins précisé par Plonk. On hésite à rentrer dans un foyer de l'armée du Salut, mais ça nous paraît étrange. Du coup on se fait engueuler par les locataires du lieu, un comble de se faire houspiller par des SDF quand même, parce que l'on discute trop bruyamment.
Bon, demi tour, discussion pour choper la bonne route, mais notre dernier coup de fil à Plonk permet de faire lever in extremis une des locataires....... ouf prise de tête évitée de justesse!
On peut aller se coucher sagement, certains peinant quand même à trouver le sommeil sous les coups de boutoirs d'une respiration nocturne un rien assourdissante...
Dernière nuit en commun de courte durée, demain faut partir de (très) bonne heure et une longue route nous attend (ainsi que quelques aires d'autoroutes bondées)...


Voilà, fin de l'aventure, courte, fatigante (serais-je prêt à tenir pour la tournée européenne des Cheap Chaser), mouvementée, poilante, enivrante, éclatante et régalante...
Merci à tous les gens qui nous ont partout super accueillis, malgré nos dérapages, nos retards, notre humeur et nos (mes) ronflements.
De mon côté un très grand merci aux espiègles chasseurs de m'avoir embarqué dans l'aventure, Brice, Nico, Patrick et  Reno, je repars avec vous quand vous voulez, le nez débouché et sans poing dans la figure de quiconque!!!!!


Patrick a dû poser pour l'affiche... pas mal le chapeau!

Beaucoup de concentration comme toujours dans l'équipe pour les choses essentielles de la vie



Personne répond on téléphone... on dort là?

Dernière aire, dernière halte, premier rayon de soleil!!!!


4 commentaires:

Laurent a dit…

Je me suis bien poilé en lisant vos aventures. Tu n'as pas perdu ta verve Seb!
Lo

Unknown a dit…

Un reportage où on apprend qu'il est important de bien se restaurer et de bien dormir avant et après les concerts, faute de quoi, la moutarde monte rapidement au nez de celui qui n'a pas de poulet froid à badigeonner, justement, de cette même moutarde. En attente de la suite on the road...

reno a dit…

Prévoyez une tournée au Maroc.

Sebastien a dit…

Bon moi je trouve que ça manque sévèrement de présence féminine tout ça... c'est pas sensé choper les groupe de rock? Si tu passais moins de temps sur ton portable a nous fignoler cette (magnifique et plaisante, j'en conviens) prose, tu aurais pu tomber sur la crusteuse de tes rêves.