jeudi 20 juin 2013

Istanbul part iki


Well, encore une nuit à partager ma couche avec mon compagnon d'(in)fortune, et ça s'améliore pas niveau nuisance sonore. Des mesures drastiques devront être prises...
Cela ne nous empêche pas de démarrer la journée bon pied bon oeil marins... en effet, étant sur la rive asiatique nous commençons direct par une petite balade sur le Bosphore, histoire de rejoindre l'embarcadère d'Eminönu sur la corne d'or côté européen. Malgré l'appréhension de Cyril à remuer son (ses) cafés matinaux, la traversée se déroule sans accroc et sous un soleil réparateur... la découverte par la mer des dômes du Topkapi, de la Sainte Sophie et de la mosquée Bleue est vraiment jouissive et nous donne encore plus envie de voir ça de plus près... comme dirait une connaissance québécoise c'est "de tout' bôté"!!!
Le ferry nous abandonne près du pont Galata dans un gigantesque flot humain, puis nous nous perdons gentiment dans le lacis de ruelles nous amenant tranquillement vers le marché aux épices et de là vers le haut de la colline au pied de la Sainte Sophie... alors évidemment on a pas regardé avant et on s'aperçoit que c'est fermé donc on se repli vers les gigantesques réservoirs souterrains situés à proximité. 
Comme je n'ai pas vocation à travailler au Routard et que je ne suis ni historien ni descendant de Stendhal vous pouvez suivre ce lien http://fr.wikipedia.org/wiki/Citerne_Basilique_%28Yerebatan_Sarn%C4%B1c%C4%B1%29 vous en saurez plus et mieux...
Après cette petite visite il est temps de se restaurer, une petite assiette de délicieuses Köfte et une salade seront des plus bénéfiques, avant d'attaquer la Mosquée Bleue.
Alors, la colline de Sultanhamet concentre une bonne partie des "curiosités" historiques d'Istanbul, du coup se concentrent sur quelques centaines de m² l'essentiel des touristes, leurs bus encombrants, leurs équipement "decathlon" spécial "je voyage en terre étrangère", leur encombrant matériel photographique, leur indiscrétion, leur sans-gêne et leurs marchands du temple... alors oui moi aussi je suis un touriste mais j'essaie d'éviter tous ces artefacts inutiles... Et puis comme je suis d'une grande mauvaise foi j'estime que ça serait vraiment bien mieux s'ils n'étaient pas là; comment profiter vraiment d'un site dans des conditions pareilles? je ne fini pas de m'interroger sur l'intérêt de telles visites à part dire "j'y étais". Bref c'est quand même bien joli tout ce que l'on voit et on va pas non plus trop faire les pisse vinaigre (y'a des mecs qui se les gèlent sous la pluie à Toulouse). On redescend emportés par le flot de touristes vers le grand bazar (le vrai pas celui du chauve mazamétain), puis on reprend le ferry vers Kadiköy pour revoir enfin des Turcs.
La nuit suivante fut beaucoup plus reposante, Cyril ayant pris l'initiative, de son propre chef (ne m'accusez de rien!) de migrer vers le salon et son magnifique canapé. En même temps c'était l'occasion pour lui, en se rapprochant de la télévision, de se tenir un peu mieux informé de l'évolution de la situation sur la place Taksim. Parce que pendant que nous ronflions tranquillement, la place était évacuée violemment (évidemment) par les nervis de la vieille quenelle, préservant pour un temps le campement du parc Gezi...
Le matin, sentant que les prévisions pour le moins versatiles du météofrance local pourraient nous valoir quelques précipitations le mercredoch, nous changeons nos plans pour prendre la direction, sous un magnifique soleil, des îles des Princes.
Situées à un peu moins d'une heure de ferry, cet archipel posé sur la mer de Marmara est un lieu de villégiature très fréquenté les week end mais ça le mérite. Après notre petite croisière matinale, nous accostons à Heybeladia... ambiance iles de Proquerolles, tranquillou, pas de voitures, pas trop de monde, café en terrasse et soleil de sortie... Aujourd'hui c'est triathlon pour nous, vélo, natation et marche... enfin la marche était pas prévu mais le vélo de Cyril en a décidé autrement. En même temps je me demande si cet ennui mécanique n'étant pas en fait délibéré, Cyril ayant sans doute  eu peur de m'affronter sur les pentes escarpées de l'île, connaissant ma propension à me vêtir de pois sitôt que la route s'élève... 
Seul gros hic les accès à la mer sont difficiles et les seules plages ou criques accessibles sont toutes payantes. Tant pis, on trouve un petit endroit sympa (mais payant) aménagé de quelques tables et d'un ponton permettant l'accès à l'eau (pas super chaude). Pour le coup là on est vraiment seul avec les proprios de l'endroit... Baignade, rafraichissements et assiettes de moules (pêchées sur place parait-il) frites feront notre affaire! Quand on nous emmerde pas on se contente de joies simples...
Gorgés de soleil, et revigorés par toutes ces activités physiques dont nous avions perdu l'habitude (malgré une pratique tennistique assidue tout au long de l'année) nous regagnons le continent. Une autre activité intense nous attend ce soir puisque nous allons au resto (c'est vrai que l'on avait fait preuve de frugalité depuis notre arrivée).
Petit apéro en terrasse et nous rejoignons des amis de Jérôme... grosse mezze de calamars, moules farcies, viandes grillées et grosses grosses rasades de Raki... on rigole franchement et les serveurs attendent que Madame Jérôme Bonneaventure décrypte notre avenir dans le marc de café (non je ne vous dirai pas ce qu'il nous a dévoilé). Le temps de sympathiser avec une sympathique famille de gitans (rien à voir avec Jérôme) nous rejoignons une terrasse située tout en haut d'un immeuble nous donnant une magnifique vue sur la ville. C'est l'occasion de parler longuement politique avec Seldjuk, Jérôme nous servant de traducteur, notre turc étant pour le moins limité. Une manif improvisée d'une centaine de personnes fait entendre son mécontentement à une heure avancée de la nuit, nous rappelant que de l'autre côté du Bosphore on ne fait pas dans le divertissement et que des gens se battent pour que leur pays soit autre chose qu'une accumulation de centres commerciaux et de mosquées (religion+ultralibéralisme quel beau programme n'est ce pas?).
On finit nos bières sur les notes d'un Françis Cabrel local (mais avec un niveau sonore proche d'Unsane, alors qu'on est 10 dans le bar) et on s'en va digérer tout ça chez Jérôme...

Topkapi, Sainte Sophie, Mosquée Bleue, pas mal comme vue pour aller bosser le matin...

Mosquée bleue sous ciel bleu

Alors comme ils ont tous des maillots de Galatassaray, Besiktas ou Fenerbahce, moi j'ai mis le mien!

Ah oui c'est sûr qu'en descente ça va plus vite...

Hé hé...

Ah ah...

Et ouais!

Tout ça avec vue sur Istanbul


 
  Bir, Iki, Uç, Besiktas!!!!!!!!!!!!autre chose que le Stadium hein?!

1 commentaire:

Vincent ou Nathalie ? a dit…

On voit que Cyril est dans les estarting blocs pour jeter sa (ses) paluche(s) dans l'assiette de frites... d'où la baignade digestive !