dimanche 30 juin 2013

Istanbul - Part uç

Si Cyril et Jérôme ont du mal à digérer la Raki-ade de la veille je me lève plutôt pimpant, mes gènes Labrespynols me rendant sans doute plus résistant que la moyenne aux apéritifs anisés...
Journée "touriste" en ce mercredi avec retour à Sultanhammet pour le Topkapi et la Sainte Sophie... bon je vous la refait pas, amoncellement de touristes, exposition du catalogue apple et nikon etc etc... malgré cela et malgré des prix d'entrée tout de même assez élevés ça reste une sacrée visite... nous avions fait ça il y a dix ans mais c'est toujours aussi subjuguant. Dommage qu'il y est encore ce gigantesque échafaudage dans la Sainte Sophie ça casse un peu le décor...
Après cela il est temps de se restaurer, nous descendons vers le pont Galata qui enjambe la Corne d'or et rejoins le bas de Taksim. L'image typique des alignements de pêcheurs posés sur le pont est toujours aussi marrante; on en profite pour se faire un Filet'o'fish local, miam c'est quand même bien meilleur que du poisson pané ce filet de maquereau grillé, même s'il faut un peu se battre avec les arêtes!
Nous rentrons vers Kadiköy un peu plus tôt qu'à l'accoutumée, vu que j'ai un hammam de prévu, Cyril échaudé par une expérience un peu douloureuse ayant préféré décliner la proposition... Quel dommage, c'est vraiment un des trucs les plus agréables que je connaisse. C'est assez rigolo parce que pour le coup le hammam en question est le vrai truc de quartier, impossible de se faire comprendre et de comprendre ce que l'on me dit... j'ai l'impression d'être un handicapé mental... m'enfin je ressors lisse comme une peau de prune, bien récuré de partout, et je regrette pour le coup de ne pas avoir opter pour le massage...
Je rejoins Jérôme  et Cyril pour un petit apéro avant d'aller voir Christelle l'ancienne coloc de Jèj qui a un problème de modem que ce dernier s'est proposé de mettre en route (objectif qui ne sera jamais atteint).
L'ancien appart de Jérôme est situé tout en haut d'un immeuble avec double toit terrasse offrant une vue imprenable sur le Bosphore et la colline de Sultanhammet; on se paie un super coucher de soleil, la classe!
Vers 21h tout le monde sort à sa fenêtre et c'est le moment du concert quotidien de casseroles: on s'en donne à coeur joie!
Le lendemain on décide de rester sur la rive asiatique histoire de visiter le quartier d'Usküdar juste un peu plus au nord de Kadiköy, qui regorge d'innombrables mosquées peu connue des touristes. C'est aussi l'occasion de découvrir la tour de Léandre et de se plonger dans l'ambiance très populaire de ce quartier.
On se balade le long du Bosphore et on finit par échouer dans une zone industrielle près d'un port de container... pour le romantisme on repassera!
Pour le dernier soir à Istanbul (snif déjà) je me paye un petit tour chez le barbier. Je commençais à devenir fou avec ma barbe, mais je voulais absolument me le faire... rien que pour le plaisir de se faire brûler le duvet des oreilles au briquet!!! 
On se refait un bon petit resto avec force Raki et on finit la soirée dans un Turkish bar, musique pop turque, mines patibulaire et hôtesse posées derrière le bar... c'est rigolo mais pas faut pas trop abusé!
Voilà le samedi on se remet de la soirée de la veille, une dernière balade sur les rives du Bosphore et c'est déjà l'heure de l'aéroport...Bye bye Istanbul...

La tour de Léandre

Tiens Cyril fait des travaux au Topkapi...

Sainte Sophie
Le pont de Galata et ses alignements de pêcheurs...
 
Dès que le vent soufflera je repartira...

On a retrouvé le frigo de Vince

jeudi 20 juin 2013

Istanbul part iki


Well, encore une nuit à partager ma couche avec mon compagnon d'(in)fortune, et ça s'améliore pas niveau nuisance sonore. Des mesures drastiques devront être prises...
Cela ne nous empêche pas de démarrer la journée bon pied bon oeil marins... en effet, étant sur la rive asiatique nous commençons direct par une petite balade sur le Bosphore, histoire de rejoindre l'embarcadère d'Eminönu sur la corne d'or côté européen. Malgré l'appréhension de Cyril à remuer son (ses) cafés matinaux, la traversée se déroule sans accroc et sous un soleil réparateur... la découverte par la mer des dômes du Topkapi, de la Sainte Sophie et de la mosquée Bleue est vraiment jouissive et nous donne encore plus envie de voir ça de plus près... comme dirait une connaissance québécoise c'est "de tout' bôté"!!!
Le ferry nous abandonne près du pont Galata dans un gigantesque flot humain, puis nous nous perdons gentiment dans le lacis de ruelles nous amenant tranquillement vers le marché aux épices et de là vers le haut de la colline au pied de la Sainte Sophie... alors évidemment on a pas regardé avant et on s'aperçoit que c'est fermé donc on se repli vers les gigantesques réservoirs souterrains situés à proximité. 
Comme je n'ai pas vocation à travailler au Routard et que je ne suis ni historien ni descendant de Stendhal vous pouvez suivre ce lien http://fr.wikipedia.org/wiki/Citerne_Basilique_%28Yerebatan_Sarn%C4%B1c%C4%B1%29 vous en saurez plus et mieux...
Après cette petite visite il est temps de se restaurer, une petite assiette de délicieuses Köfte et une salade seront des plus bénéfiques, avant d'attaquer la Mosquée Bleue.
Alors, la colline de Sultanhamet concentre une bonne partie des "curiosités" historiques d'Istanbul, du coup se concentrent sur quelques centaines de m² l'essentiel des touristes, leurs bus encombrants, leurs équipement "decathlon" spécial "je voyage en terre étrangère", leur encombrant matériel photographique, leur indiscrétion, leur sans-gêne et leurs marchands du temple... alors oui moi aussi je suis un touriste mais j'essaie d'éviter tous ces artefacts inutiles... Et puis comme je suis d'une grande mauvaise foi j'estime que ça serait vraiment bien mieux s'ils n'étaient pas là; comment profiter vraiment d'un site dans des conditions pareilles? je ne fini pas de m'interroger sur l'intérêt de telles visites à part dire "j'y étais". Bref c'est quand même bien joli tout ce que l'on voit et on va pas non plus trop faire les pisse vinaigre (y'a des mecs qui se les gèlent sous la pluie à Toulouse). On redescend emportés par le flot de touristes vers le grand bazar (le vrai pas celui du chauve mazamétain), puis on reprend le ferry vers Kadiköy pour revoir enfin des Turcs.
La nuit suivante fut beaucoup plus reposante, Cyril ayant pris l'initiative, de son propre chef (ne m'accusez de rien!) de migrer vers le salon et son magnifique canapé. En même temps c'était l'occasion pour lui, en se rapprochant de la télévision, de se tenir un peu mieux informé de l'évolution de la situation sur la place Taksim. Parce que pendant que nous ronflions tranquillement, la place était évacuée violemment (évidemment) par les nervis de la vieille quenelle, préservant pour un temps le campement du parc Gezi...
Le matin, sentant que les prévisions pour le moins versatiles du météofrance local pourraient nous valoir quelques précipitations le mercredoch, nous changeons nos plans pour prendre la direction, sous un magnifique soleil, des îles des Princes.
Situées à un peu moins d'une heure de ferry, cet archipel posé sur la mer de Marmara est un lieu de villégiature très fréquenté les week end mais ça le mérite. Après notre petite croisière matinale, nous accostons à Heybeladia... ambiance iles de Proquerolles, tranquillou, pas de voitures, pas trop de monde, café en terrasse et soleil de sortie... Aujourd'hui c'est triathlon pour nous, vélo, natation et marche... enfin la marche était pas prévu mais le vélo de Cyril en a décidé autrement. En même temps je me demande si cet ennui mécanique n'étant pas en fait délibéré, Cyril ayant sans doute  eu peur de m'affronter sur les pentes escarpées de l'île, connaissant ma propension à me vêtir de pois sitôt que la route s'élève... 
Seul gros hic les accès à la mer sont difficiles et les seules plages ou criques accessibles sont toutes payantes. Tant pis, on trouve un petit endroit sympa (mais payant) aménagé de quelques tables et d'un ponton permettant l'accès à l'eau (pas super chaude). Pour le coup là on est vraiment seul avec les proprios de l'endroit... Baignade, rafraichissements et assiettes de moules (pêchées sur place parait-il) frites feront notre affaire! Quand on nous emmerde pas on se contente de joies simples...
Gorgés de soleil, et revigorés par toutes ces activités physiques dont nous avions perdu l'habitude (malgré une pratique tennistique assidue tout au long de l'année) nous regagnons le continent. Une autre activité intense nous attend ce soir puisque nous allons au resto (c'est vrai que l'on avait fait preuve de frugalité depuis notre arrivée).
Petit apéro en terrasse et nous rejoignons des amis de Jérôme... grosse mezze de calamars, moules farcies, viandes grillées et grosses grosses rasades de Raki... on rigole franchement et les serveurs attendent que Madame Jérôme Bonneaventure décrypte notre avenir dans le marc de café (non je ne vous dirai pas ce qu'il nous a dévoilé). Le temps de sympathiser avec une sympathique famille de gitans (rien à voir avec Jérôme) nous rejoignons une terrasse située tout en haut d'un immeuble nous donnant une magnifique vue sur la ville. C'est l'occasion de parler longuement politique avec Seldjuk, Jérôme nous servant de traducteur, notre turc étant pour le moins limité. Une manif improvisée d'une centaine de personnes fait entendre son mécontentement à une heure avancée de la nuit, nous rappelant que de l'autre côté du Bosphore on ne fait pas dans le divertissement et que des gens se battent pour que leur pays soit autre chose qu'une accumulation de centres commerciaux et de mosquées (religion+ultralibéralisme quel beau programme n'est ce pas?).
On finit nos bières sur les notes d'un Françis Cabrel local (mais avec un niveau sonore proche d'Unsane, alors qu'on est 10 dans le bar) et on s'en va digérer tout ça chez Jérôme...

Topkapi, Sainte Sophie, Mosquée Bleue, pas mal comme vue pour aller bosser le matin...

Mosquée bleue sous ciel bleu

Alors comme ils ont tous des maillots de Galatassaray, Besiktas ou Fenerbahce, moi j'ai mis le mien!

Ah oui c'est sûr qu'en descente ça va plus vite...

Hé hé...

Ah ah...

Et ouais!

Tout ça avec vue sur Istanbul


 
  Bir, Iki, Uç, Besiktas!!!!!!!!!!!!autre chose que le Stadium hein?!

lundi 17 juin 2013

Istanbul-part bir

Dix ans après un périple des plus fascinant, qui nous avait valu entre autres de belles poilades (remember Galou et son eau de Cologne/digeo) et suite aux invitations répétés du Niño (alias Jérôme vieille connaissance mazamétaine), je me suis enfin décidé à me bouger les fesses et  revenir en Turquie.
Cette fois pas accompagné d'une bande de joyeux lurons alcooliques, mais simplement de ma "compagne" du moment, je veux bien sûr parler de mon voisin mais néanmoins ami Cyril.
Donc ci-après racontage en lettres et en images de notre semaine stambouliote.

Malgré une veille de départ fort agitée, qui a valu quelques embardées à mon bulldozer, nous arrivâmes à bon port le samedi soir à l'aéroport Atatürk. Le temps d'attendre un Jéj bien retardé par les embouteillages, nous filons (et ce malgré nos gueules de déterrés) directement place Taksim histoire de humer un peu le vent de la révolte. Le bus nous dépose au bas de la colline de Galata (circa Taksim) côté Kasim Pasha (quartier d'où est originaire cette vieille quenelle de Tayyip Erdogan) dans l'espoir de trouver un taksi qui nous dispenserait d'une ascension de col hors catégorie à une heure indue pour nos vieilles carcasses saturées de toxines. Bien évidemment hors de question pour un chauffeur mal embouché et politiquement mal engagé de nous monter chez les tchapouljdjou (en phonétique, synonyme de vandales en turc, c'est le nom donné aux révoltés par Erdogan et que ceux-ci se sont approprié sous forme de boutade, confère les T-shirt "everyday i'm çapulcing") de la place Taksim; nous faisons fi des mise en garde contre ces révolutionnaires qui s'attaquent à tout ce qui bouge, pour s'atteler à la montée, l'objectif étant de laisser d'abord nos affaires au lycée Galatassaray où travaille Jérôme et qui se trouve dans la rue Itsiklal menant à la place.
Après moultes discussions avec le gardien de permanence qui ne semble pas connaître Jérôme (ni sa détermination légendaire), nous arrivons à laisser les bagages. L'ambiance est incroyable ça chante, ça picole, ça scande des Tayyip istifa (démission). Il y a une foule immense dans une ambiance festive, mais on voit que ça a du chauffer grave ces derniers jours, en témoignent les nombreuses carcasses de bus, voitures et autres barricades. On sent que c'est le répit après la bataille (mais aussi malheureusement avant), et que tout le monde est fier et heureux d'avoir résisté, de porter une parole et une volonté de liberté... J'avoue que tout cela m'a profondément ému et touché, conscient que le pays était en train de vivre un moment fort de son histoire. Je ne vais pas trop m'étendre sur ce sujet et surtout ne pas me lancer dans une explication du pourquoi et du comment, mais je vous invite fortement à trainer sur le net pour récupérer les infos (bien sûr pas la peine de regarder le 20h qui a bien plus à dire sur les épreuves de philo du bac...).
Nous continuons notre balade sur le parc Gezi (épicentre et point de départ de la révolte) où se mêlent les tentes, les stands, les chants et les gens toujours dans une ambiance bon enfant; on a du mal à imaginer après coups le déchaînement de violence de ces putains de flics; pour mémoire 4 morts, plus de 7 000 blessés dont 1500 grièvement... à côté nos CRS passent pour de gentils babas-cool. Allez jeter un oeil sur le site de Libé et du Monde pour voir un peu à quoi ça ressemble... en tout cas avec Cyril on était prêts à mettre quelques pampes après coup!!!!

Voilà après ce bain de foule revigorant on "commence à sentir la fatigue", on passe donc récupérer les affaires et choper un taksi (là encore longues palabres pour négocier un tarif correct) pour filer à Kadiköy sur la rive asiatique où habite le Jèj...
Yep voilà pour ce premier soir, on en a pris plein la figure on va se coucher histoire de récupérer un peu de ces dernières 24h...

Au réveil le dimanche matin récupération n'est pas vraiment le terme qui nous vient à l'esprit, notre sommeil ayant été quelque peu perturbé par les ronflements de chacun (et non mon nez ne s'est pas débouché depuis la tournée...). Pas grave Jérôme nous prépare un bon p'tit dèj à la Turque, çay (prononcer tchay, c'est le thé), fromage, olives, tomates, concombres, Börek (beurek, feuilletés fourrés à la viande, épinards ou patates), Simit (espèce de bagel recouvert de graines de sésames, mon pêché mignon, on en trouve partout dans la rue, c'est vous dire la cure que j'ai pu faire!!!), oeufs brouillés au suçuk (saucisse épicée), ouah on se fait péter le bide et on se met d'emblée dans le rythme pantagruélique qui sera le notre pendant tout le séjour...
Après ce festin on va un peu se dégourdir les jambes dans le quartier... Kadiköy est donc sur la rive asiatique en bordure du Bosphore. Vu sur la corne d'or et ses monuments historiques, vu sur le Bosphore et sa nuria d'embarcations éclectiques (de la barque de pêcheur aux gigantesques cargos en transit vers la mer noire ou la méditerranée), Kadiköy offre une ambiance très turque, c'est à dire melting pot de traditions anatoliennes et d'influences occidentales très marquées (en témoigne les nombreux bars servant de l'alcool).
La balade est sympa et digestive, mais déjà la soif se fait sentir... qu'à cela ne tienne les terrasses en arrière cour ne manquent pas et nous nous mettons en devoir d'en essayer quelques unes... Le coin est vraiment charmant et agréable tout comme ses habitantes d'ailleurs (nous frôlons le torticolis) et s'est un vrai régal de retrouver un peu de chaleur et de soleil... aller un petit Iskander et au lit!

En route pour la balade!

Vue sur la Corne d'Or donc...

Jérôme au marché

Partout Taksim, Partout la révolte! Kadiköy est un bastion de l'anti AKP

La vie est belle non?

Mais si Cyril!

Moi ça m'inspire en tout cas...

Miam un Iskander (un Alexandre quoi), du pain, de la viande, de la tomate, du yaourt, un piment (qui arrache parfois gnark gnark) et surtout une bonne lampée de beurre fondu par dessus (les bretons n'ont qu'à bien se tenir!!), préfère pas connaitre l'apport calorique du machin...

mardi 28 mai 2013

Day 4 - Genève ter

Malgré une nuit raccourcie par le téléphone d'un Patrick confronté à de graves problèmes logistiques au sein de son entreprise, (eh oui il n'a pas encore trouvé la solution pour ouvrir un camion à distance depuis Genève à 6h du mat) nous nous mettons lentement en branle, histoire de trouver enfin le fusible qui nous manque tant.
Avant de s'élancer dans notre quête, on déplace notre camion mal garé, qui a bien failli finir à la fourrière suite à une incompréhension des consignes de parcage (oui en Suisse on "parque" son véhicule); avec la carrosserie on aurait fini avec la tournée la plus chère du monde du rock'n'roll!
Après un petit déjeuner avalé tranquillement, Patrick, tel Jason guidant ses argonautes, nous conduit vers le centre ville en quête de notre précieux sésame et ce malgré un Reno boitillant suite à une entorse contractée l'avant veille en dormant (hum... ouais peu crédible en effet).
De multiples hésitations plus tard et malgré une consultation approfondie de la population locale, nous rebroussons chemin incapables de trouver la boutique tant espérée. Tant pis on va se restaurer et retenter notre chance l'après midi.
Après avoir repris des forces autour d'une fondue à laquelle nous avons fait l'honneur mérité, nous abandonnons Reno, son entorse et Nico à une belle sieste digestive. Ce coup-ci est le bon, et on se rend compte être passé au moins 4 ou 5 fois devant le magasin de zique, on a fait mieux niveau sens de l'orientation...
Le temps passe et il faut déjà revenir au Molocko pour faire les balances. On fait quand même un petit crochet au magasin de disques de l'Usine histoire de dégoter deux trois perles rares vinyliques...
La salle du Molocko est assez petite et la scène très réduite rendant l'installation du matos assez complexe... Sans violons ni contrebasse nous arrivons quand même à tout caser... par contre c'est la galère pour la sonorisation et pour que tout le monde s'entende... malgré tout le professionnalisme de Mister Webber (et ouais la classe), tout cela prend pas mal de temps, suffisamment en tout cas pour nous amener déjà à l'heure du repas. La cuisine est excellente et c'est l'occasion de se faire raconter l'histoire passionnante des lieux par des gars qui ont contribué à sa construction.
Dernier concert de cette mini tournée, tout le monde est impatient de jouer, surtout qu'il n'y a pas de première partie... Vu la fréquentation du bar on se dit qu'il va y avoir du monde, même si l'entrée est payante.. enfin 5 francs suisses soit à peu près 3€ ça devrait pas trop délester les bourses helvètes.
Le bar se remplit vaillamment, la salle pas et on attends plus ou moins patiemment selon chacun, que le public daigne délaisser le bar pour pénétrer dans la petite salle adjacente... 9h, 10h bon 11h arrive on va finir par s'endormir... 4-5 personnes finissent par franchir le seuil et on décide de commencer. Poster un moment à l'entrée avec double vue sur le bar et sur la scène, j'observe le groupe et surtout les gens dans le bar que les douces mélopées toulousaines ne semblent guère toucher... c'est assez incroyable comme les gens n'en n'ont rien à foutre... certains curieux viennent se renseigner... ah bon c'est payant, ouais 5 balles, bon ben non alors... je suis vert de rage contre ces connauds qui enquillent verre sur verre, vont lâcher 50 balles au bar et trouvent que c'est trop de laisser 5 francs pour voir un groupe (qui a fait 700 bornes quand même)... ben tant pis pour eux. Les quelques 20 personnes présentent prennent bien leur pied en tout cas et moi aussi d'ailleurs!
Un peu déçus malgré tout, nous plions les gaules et le matos... la fin de soirée est un peu galère car nous devons finalement aller dormir ailleurs. On se tâte à rentrer directement sur Toulouse dans la nuit. Finalement la voix de la sagesse nous dicte de rester sur place, un taxi et un hébergement étant spécialement affrétés pour nous! on se fait déposer au coin de la rue avec un numéro de téléphone histoire que la personne qui nous héberge vienne nous ouvrir...
Problème, ça ne réponds pas au premier coup, ni au second, pas plus qu'au troisième... on tergiverse sur l'endroit plus ou moins précisé par Plonk. On hésite à rentrer dans un foyer de l'armée du Salut, mais ça nous paraît étrange. Du coup on se fait engueuler par les locataires du lieu, un comble de se faire houspiller par des SDF quand même, parce que l'on discute trop bruyamment.
Bon, demi tour, discussion pour choper la bonne route, mais notre dernier coup de fil à Plonk permet de faire lever in extremis une des locataires....... ouf prise de tête évitée de justesse!
On peut aller se coucher sagement, certains peinant quand même à trouver le sommeil sous les coups de boutoirs d'une respiration nocturne un rien assourdissante...
Dernière nuit en commun de courte durée, demain faut partir de (très) bonne heure et une longue route nous attend (ainsi que quelques aires d'autoroutes bondées)...


Voilà, fin de l'aventure, courte, fatigante (serais-je prêt à tenir pour la tournée européenne des Cheap Chaser), mouvementée, poilante, enivrante, éclatante et régalante...
Merci à tous les gens qui nous ont partout super accueillis, malgré nos dérapages, nos retards, notre humeur et nos (mes) ronflements.
De mon côté un très grand merci aux espiègles chasseurs de m'avoir embarqué dans l'aventure, Brice, Nico, Patrick et  Reno, je repars avec vous quand vous voulez, le nez débouché et sans poing dans la figure de quiconque!!!!!


Patrick a dû poser pour l'affiche... pas mal le chapeau!

Beaucoup de concentration comme toujours dans l'équipe pour les choses essentielles de la vie



Personne répond on téléphone... on dort là?

Dernière aire, dernière halte, premier rayon de soleil!!!!


lundi 20 mai 2013

Day 3 G'nève

Après avoir traumatiser mon voisin de chambrée lorrain par, d'après lui, un atroce hourvari nocturne (comment ça je ronfle?!) il est temps de saluer tout le monde et de se diriger un peu plus au sud... mmf les yeux piquent et la tête brûle, ce qui arrive forcément quand on prends une pluie de météores dans la figure...
Une petite halte dans une somptueuse cafétéria (sans choucroute zut!) et on file vers la Suisse... Bon le but c'est d'éviter l'autoroute en rentrant pour éviter de payer les 40 francs de la vignette. Du coup on explore quelques plaisantes bourgades de la frontière et on échoue même à trouver un café ouvert à 4h de l'aprem;  en même temps on se prends une petite réflexion du style nous on bosse dans ce coin c'est pas comme vous dans le sud... niarf y'en a qui ont ramassé pour moins que ça...
après moultes tergiversations nous finissons par entrer par la petite porte dans ce charmant pays... à force de vouloir éviter les autoroutes on se retrouve à arpenter de bucoliques vallées et à se foutre carrément en retard... et ouais pas de gig ce soir pour les chasseurs mais les Melvins nous attendent...bon on arrive finalement à retrouver une autoroute et on se fout le flip en se faisant rattraper par une bagnole de flic... à 20 bornes de Genève ça serait con de se faire gauler par cette charmante maréchaussée qui n'a pas l'habitude de plaisanter, surtout avec 5 péluts du sud ouest. M'enfin on arrive à bon port sans encombres et juste à l'heure... avant les Melvins on prends le temps de décharger le matos, histoire de pas le laisser à la vue de tous dans le camion, et on s'installe tranquillou dans notre sleep'in, situé simplement deux étages plus haut dans le même bâtiment que la salle de concert...
Eh oui nous sommes à l'Usine, lieu mythique de l'underground Genevois. http://usine.ch/
Dans cet ancienne "usine genevoise de dégrossissage de l'or" (ça s'invente pas en Suisse un truc pareil hein!), squatté puis mis à disposition à la fin des années 80 comme centre culturel autogéré, on retrouve une multitude de lieux culturels... une grande salle de concert type Bikini, une autre plus petite le Zoo, un bar le Molocko (là où jouent les Chasseurs), un ciné, un théâtre, des ateliers d'archi etc etc... c'est vraiment  impressionnant et surtout ça nous fait pâlir d'envie, nous pauvre toulousains sevrés de lieux culturels réellement indépendants, qui devons nous contenter de ces espèces de super structures super institutionnalisées... vive la culture à la mode socialiste...
Bref, donc ce soir c'est Melvins avec Big Business en première partie... et comme on est super bien accueilli et ben on a droit à 5 places gratos, yep! 
Contents de l'accueil des genevois mention spéciale à Plonk, le responsable de la partie bar de l'Usine (le Molocko) nous nous ruons viteuf au concert... l'occasion de rencontrer David Webber (le mec des Young Gods, qui a un studio d'enregistrement dans l'usine) ou encore Laurent... C'est Big Business qui ouvre les hostilités... un gros rock un peu noise et un peu psyché c'est hyper carré et super léché mais moi ça me laisse un peu de marbre (je crois que je commence à écouter un peu trop de crust). Les Melvins enchaîne derrière, je suis assez impatient même si je ne suis pas un énorme fan du groupe, mais bon c'est quand même un truc mythique... Les trois gars sont alignés sur le devant de la scène, batteur compris. King Buzzo arbore sa magnifique touffe  frisée et une magnifique toge noire... ça commence par une longue intro bruyante... la salle bien garnie trésaille et c'est parti... le son est bon, fort mais pas trop, suffisamment pour bien se laisser prendre par la musique... les morceaux joués sont exclusivement des morceaux extraits du dernier album, ce qui me fait une belle jambe me direz vous puisque je maîtrise fort mal leur riche discographie (mais je me le fais confirmer par un "connoisseur"). Ils font quand même un titre de leur album Houdini (le seul que j'ai d'ailleurs et en cassette qui plus est!) et du coup je m'emballe un peu... mais voilà au bout du compte ça sera le seul moment d'euphorie, tant l'ensemble de la prestation me paraît finalement bien fade... pareil un truc bien foutu bien joué et tout et tout, mais alors quel manque d'enthousiasme, j'ai l'impression de voir des ziquos de studio... ça finit avec les batteurs des deux groupes jouant ensemble pendant 10 minutes façon mesurage de quéquette ce qui achève de doucher mon enthousiasme préalable (de toute façon j'ai jamais supporté les batteurs qui jouent avec des gants).
Allons ne faisons pas trop les pisses vinaigre, cela fût quand même très honorable et avec quelques fulgurances malgré tout. Le concert terminé on grimpe un petit étage pour finir la soirée au Molocko... l'occasion de discuter encore avec pleins de gens sympas, de squatts avec des squatteurs de Lausanne, des Redskins et Kortatu avec Plonk ou de Mazamet avec Laurent Marty (et oui avec un patronyme pareil forcément on crée des liens!). Le bar ferme il nous faut encore grimper un étage, ce qui n'est pas la chose la plus aisée à ces heures avancées où la manipulation d'un ascenseur peut s'avérer aussi complexe qu'une marche arrière avec un semi remorque (je sais j'en ai jamais conduit mais j'imagine...).
Petite pause avant de rentrer en Suisse

L'usine

Située donc au bord du Rhône, près des "forces motrices" qui ont données leur nom au fameux studio du sieur Webber

La solitude du chanteur de rock...

jeudi 9 mai 2013

Day 2 - Strasbourg

Après une bonne nuit de sommeil passée à repousser les assauts affectifs du sieur Patrick, il est temps de reprendre la route en direction du grand est, où nous attendent les copaings de Strasbourg...
Une petite balade de 4-5 h plus tard sous une pluie persistante et nous voilà devant le fameux Molodoï. Olivier, Luc, Jenny toute la bande est là pour nous accueillir et s’affaire déjà autour des gamelles... Faut dire qu'il y a du monde à faire manger ce soir puisque pas moins de 5 groupes sont à l'affiche. Une petite bière est l'occasion pour tous de faire connaissance... C'est un peu le choc des cultures ce concert avec un groupe noise (Le Kommandeur Keen), du punk crust (La Casa Fantom, Captainpopatain), du hardcore (Richard Durn) et les Cheap Chaser (je vous laisse juge pour l'étiquette)...
C'est ensuite l'heure de sortir le matos et de voir si la tête de Brice a supporté le voyage... Contact... bzzz... clac! Eh ben non loupé ces bestioles là n'apprécient guère les  voyages dirait-on... Bon malgré l'aide des strasbourgeois on ne trouve pas le bon fusible. C'est donc Pierre des Commandeur Keen qui va dépanner le groupe avec sa tête, ça va, Brice perds pas trop au change, même si c'est frustrant que la belle JCM 800 de 1984 ne veuille rien entendre...
Les meteors défilent bon train et l'heure du concert approche... on va d'abord s'enfiler un excellent repas veggie concocté par DCT (c'est le nom de l'asso qui organise et où l'on retrouve tous les potes Olive, Elodie, NicoGéranium etc etc...). Au menu ce soir seitan (espèce de pâte de gluten de blé) bourguignon, vraiment bon et assez drôle parce que les morceaux ont vraiment la gueule de bouts de barbaques... bon enfin ça vaut pas quand même une bonne daube de sanglier (je sais je fais une entorse au règlement punk hardcore).
Pas le temps de digérer et c'est déjà l'heure de jouer pour les petits chasseurs toulousains, qui ont choisi d'ouvrir... l'affluence n'est pas encore à son comble mais une petite trentaine de personnes se mettent en place avec curiosité. Je sens le groupe un peu froid au début, normal quand on démarre la soirée... et puis le lieu et l'ambiance change quand même des endroits où ils jouent d'habitude... Vu le peu de temps imparti et le contexte le choix a été fait de privilégier les morceaux les plus directs et pêchus... exit donc ce soir Blackest night, je fais la gueule... du coup après quelques minutes d'échauffement la sauce commence à prendre, le groupe joue bien, vite et fort, c'est pas encore du crust mais ça balance bien et le public s'il ne semble pas encore prêt à slamer sur Brice accroche quand même bien... une grosse demi heure de concert plus tard et c'est déjà fini. Cheap Chaser est maintenant prêt à conquérir la scène crust internationale et Patrick envisage déjà de se laisser pousser la coupe "dread-mulet" de rigueur; me tarde!
En tout cas les copains de Strass semble emballé et c'est tant mieux vu que c'est moi qui les ai tanné pour faire jouer le groupe...
Allez pas le temps de se reposer et la mythique Casa Fantom qui s'est installée dans un autre coin de la salle commence... amplis fait maison, dégaine "pur crust", le duo basse batterie envoie grave son espèce de mix assez indescriptible entre noise, grind et hardcore... ça me fait pas sauter au plafond mais c'est quand même un show à voir... le groupe jouit d'ailleurs d'une grande popularité sur la scène punk crust européenne, par sa musique bien sûr mais aussi par son engagement. En atteste sa présence dans le super documentaire Noise and Resistances que je ne saurais trop vous conseiller..vous le trouverez ici: http://www.youtube.com/watch?v=tU9HlV-5bDk
C'est ensuite le tour de Richard Durn de balancer leur set... la salle s'est maintenant bien remplie même si c'est pas encore l'affluence des grands soirs mais l'ambiance est bonne voire excellente. Le concert est très sympa aussi, ça envoi grave dans un registre fast hardcore braillé super efficace, belle découverte en tout cas... Viennent ensuite les allemands de captainpopatain qui sont plutôt dans un délire sludge et trucs comme ça, assourdissant, un peu lent et un peu chiant en fait... le set à raison de Brice et Patrick qui préfèrent se retirer dans leurs appartements, alors que l'on continue la soirée bon pied bon œil  avec Nico et Reno.
Du coup les deux zigotos vont louper le meilleur groupe de la soirée (tout comme d'ailleurs une grosse partie du public qui a préférée rentrer se coucher), le duo Commandeur Keen. Pas fan habituellement des duos basse batterie qui ont tendance à tourner en rond et à faire à peu près toujours le même truc un peu pénible, genre regardez comme je joue bien de mon instrument, je fais pleins de notes et des supers break de batterie, de la musique de vendeurs d'instruments abonnés à Guitarist magazine en quelque sorte. Donc avec de mauvais à priori côté musical mais un excellent à priori humain puisqu'on a vraiment sympathisé avec Romain et Pierre, on assiste à un excellent concert où pour une fois la virtuosité ne fait pas tout et laisse la place à l'imagination, la mélodie et la rage... nous voilà conquis!
Allez encore quelques météors et va falloir quand même penser à dormir, après cette excellente soirée... ouf!


Le genre de curiosité que l'on rencontre sur les routes françaises

une petite bière pour récupérer du voyage...


Le (riche) programme

ça se met en place... et oui encore pleins de disque :-)

La Casa Fantom en action

Olive et le nouveau papa Nico (très content pour le coup!)

C'est l'occasion pour Reno de renouer avec la famille et son frère Lorrain jusqu'alors oublié

Oui Elodie on va y aller...

Allez une dernière... (Reno cerné par Romain et Pierre du Commandeur Keen)

Séchage de linge pour les suants Casa Fantom




lundi 6 mai 2013

Day 1 - Lyon

Voilà, le temps de récupérer un mazamétain en détresse, perdu dans les vapeurs matinales d'une nuit sans fin, qu'il est plus que l'heure de retrouver mes compagnons de route.
Tout le monde ayant eu des nuits quelques peu agitées, le rassemblement ne se fait pas sans mal et surtout sans retard... mais bon on fait pas du rock allemand non plus.
Direction donc la capitale de la quenelle, dans des conditions plus qu'idéales, c'est à dire pluie battante et bouchon dès la sortie de Toulouse (et à peu près tous les 50 km par la suite). Premier problème y'a pas de zique dans le camion. N'ayant pas envie de fredonner du Goldman pendant 2 000 bornes, je kidnappe en désespoir de cause un bon vieux combo Radio-lecteur Cd dans la salle de bain de Brice. Problème bis y'a pas de piles, va falloir être patient et attendre la première pause pipi pour s'en procurer.
Après un premier stop infructueux, un achat malheureux (c'est bien de regarder ce qu'il faut avant) j'arrive enfin à mes fins (je sais, quand j'ai quelque chose en tête je ne l'ai pas ailleurs) et je peux finir le voyage sereinement entre deux blagues potaches sur la couleur de la culotte de Reno un certain soir de Beaujolais.
Après un voyage "extended" nous voilà enfin arrivé dans le vieux Lyon et ses ruelles escarpées et détrempées, l'occasion de démontrer mes talents de pilote...
Ce soir c'est le Trokson qui nous accueille et surtout Stéph Jambon, tarbais (encore oui désolé...) exilé depuis quelques années. C'est lui qui a trouvé le plan pour jouer et qui va nous héberger ce soir.
On décharge le matos dans une cave sans fond par un escalier à 45° (pas de victimes) et voilà qu'il est déjà l'heure de se désaltérer... après tant d'efforts me direz vous c'est bien naturel!
Deuxième problème de la journée, un fusible de l'ampli de Brice n'a pas supporté le voyage, il faut en piquer un, c'est la tête d'ampli de Reno qui en fait les frais... plus de peur que de mal mais va falloir en choper un pour Strasbourg alors que demain c'est dimanche, flûte! Je fais marcher le tél pour l'Alsace mais ça va pas être simple espérons que celui de Reno tienne...
Ce souci évacué et notre appétit "rassasié" le concert va commencer avec la première partie, en l’occurrence les grenoblois de Easy Aces http://www.myspace.com/easyacesband. Bonne petite dégaine, batteur de feu, bonne humeur et un set à fonds les ballons placé sous le parrainage de Turbonegro, ça balance sévère et ça colle le sourire à la petite affluence présente; belle entrée en matière!
Arrive ensuite le tour des Cheap Chaser, malgré la fatigue ça tient carrément bien la route, tout le monde est en place, ça chauffe, ça s'emballe, le public répond présent et moi j'ai le sourire content pour eux et heureux d'être là... Déjà le rappel je monte me poster au stand de disques/tshirt prêt à accueillir le chaland.
Le temps de boire quelques coups il est temps de remonter le matos dans le camion et d'aller se garer dans un parking souterrain. Malheureusement une petite erreur de trajectoire et blang touchette à l'arrière, fuck! à un micro km/h le feu se fend et le pare choc itou... fallait pas louer italien, la prochaine fois on prendra de l'allemand! 
Pour noyer tout ça rien de mieux qu'un petit rafraîchissement, ça tombe bien Steph connaît un bon petit endroit où finir la soirée...ce qui sera fait de la plus belle des manières même s'il a fallut que j'explique à un jeune gone qu'il faut pas se moquer des chauves... et me voilà avec une réputation de castagneur...
On finit quand même tous avec le sourire chez Steph, la journée a été riche en émotions de tous poils mais il  va falloir penser à dormir...

 
Première halte glaciale et humide sur l'autoroute... Ces aires c'est vraiment un régal n'est pas Patrick?


Miam! ben ouais meilleur que la pasta box ou le triangle pain de mie/crudités!
Et ouais punk noise indie!!!

La preuve en image!


Disposition hasardeuse du merchandising... entre ça et les coups de poings voilà une belle réputation pour le groupe

Petit débriefing post concert... n'est ce pas qu'on est des mecs drôles?!

C’en est trop pour Reno

Allez on se tire de ce bled!

on tour!

Voilà après plus de vingt années d'écoute musicale intensive et de multiples tentatives maintes fois avortées, c'est enfin l'occasion de servir la grande cause du rock'n'roll!!! bien évidemment ceux qui me connaissent se doutent bien que cela n'est pas dû à mes talents musicaux, qui n'ont jamais réussi à me faire sortir d'un local de répèt', ni même à quelques propensions à jouer les tours manager, les quelques musiciens de ma connaissance n'ayant pas les moyens de se payer de telles prestations...
Donc c'est en tant que simple roadie (si si je suis assez costaud pour porter un ampli!) et muni de ma toujours très bonne volonté, pour ce genre d'activité (partir en virée, voir des concerts et boire des coups) j'entends, que je me suis fait enrôler par un orchestre toulousain des plus prometteurs. Je veux parler des excellents chasseurs de bas prix, digeos bon marché en d'autres termes anglicans les Cheap Chaser!
Bon "l'extended tour" prévu initialement pour une semaine et qui devait nous faire visiter bon nombre de charmantes bourgades de l'est de la France ( Pontarlier, Châlons...) s'est mu pour d'obscures raisons de nombre de décibels, de timing (eh oui ces braves gens ont un travail à côté) et d'organisation disons hum un peu légère, en mini tour de trois dates (seuls les km ont été "extended" pour le coup). Du coup les grandes métropoles ont été privilégiées, avec dans l'ordre Lyon, Strasbourg et Genève, histoire d'avoir une zone de chalandise plus étendue...bon je mens en fait parce que c'est surtout les endroits où on connaissait quelqu'un donc où on a bien été obligé de nous accepter...
Avant d'attaquer une description plus précise du déroulement des évènements, une petite revue d'effectif s'impose... Alors comme les Ramones ces gens ont le même nom de famille...

A tout seigneur tout honneur (hé hé je vais foutre la merde dans le groupe), avec Brice Chaser, qui a déjà sévi dans de nombreuses formations locales (Blow up, Containers). En tant que pyrénéen pur beurre monsieur ne sort jamais sans magnésie des fois qu'il y aurait un talus à escalader.

Caractéristiques techniques:
Tarbais
Chanteur guitariste (talentueux)
Hauteur: guère plus d'un mètre



En deuze et en général à gauche sur scène (comme Dee Dee mais mieux coiffé) Patrick Chaser, alias Monsieur Anne Headache à la ville,qui comme vous pouvez le constater joui d'une excellente hygiène buccale... lui aussi fait mal aux oreilles toulousaines depuis un très long moment...

Caractéristiques techniques:
Ariègois
Guitariste (talentueux quand on l'entend)
Épaisseur: pas énorme




Troich, Nico Chaser, qui est aussi un Ultra PD sur scène (en dehors je ne sais pas, quoiqu'il ait parfois des propos intrigants). Lui je le connaissais pas avant et je suis ravi de le connaitre maintenant tout simplement!

Caractéristiques techniques:
Haut Garonnais
Batteur-cogneur émérite
Orientation sexuelle: inconnue



Enfin on finit avec Reno Chaser, également guitariste du fameux Jerry Spider Gang, lui non plus je ne le connaissais pas avant et je suis tout aussi content de le connaître maintenant!

Caractéristiques techniques:
Palois
Bassiste bluffant
Humeur générale: bonhomme